Maria CUNITZ (1610 ? - 1664)
Chercher des femmes scientifiques ayant marqué leur époque relève presque de la mission impossible, non pas qu’elles n’existent pas, non, mais sans doute considérait-on que parler “science” pour une femme était inconvenant… Née en Silésie, la jeune Maria n’a pas été à l’école, mais a reçu une éducation «maison» la bibliothèque de son père étant bien fournie. En outre des cours particuliers lui ont été, semble-t-il prodigués. Esprit ouvert et curieux, Maria excelle dans diverses disciplines, astronomie, mathématiques, médecine, poésie, notamment et parle, dit-on, sept langues ! Le seul ouvrage qui nous soit parvenu s’intitule «Urania propitia**». Il constitue en quelque sorte une simplification des «rudolphines» de Johannes Kepler, excusez du peu. Pouvoir associer le nom de Cunitz à celui de Kepler, en plein milieu du 17ème siècle relève véritablement de l’exploit ! Le nom de Cunitz devient si connu et célèbre qu’on a considéré cette femme comme la plus savante en astronomie depuis Hypatie d’Alexandrie au 4ème siècle ! L’ouvrage de M. Cunitz a été rédigé à la fois en latin et en allemand, ce qui lui a donné une audience plus large que le seul latin. Bien que protestants, les époux Cunitz, se sont réfugiés dans un couvent polonais, à Lubnice, en Pologne, où Maria a rédigé son Urania propitia. **(Uranie la Bienveillante)
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