Vera RUBIN (1928 - 2016)
Encore une femme qui mérite qu’on s’attarde sur sa carrière. D’origine lituanienne par son père et de Bessarabie du côté de sa grand-mère, la jeune Vera, depuis sa chambre à Washington, regarde le ciel et les étoiles pendant des heures. Son père lui fabrique un télescope avec lequel la jeune fille fera ses premières armes en astronomie. Après le lycée, Vera rejoindra le Vassar College parce que Maria Mitchell, la première femme astronome américaine reconnue y avait enseigné ! L’enseignement et l’environnement social du collège sont particulièrement bénéfiques à l’étudiante qui ne s’appelait pas encore Rubin, mais Cooper. Très rapidement elle devient l’assistante de la professeure d’astronomie. Elle aura l’occasion de rencontrer Richard Feynman, une « pointure » en astrophysique, futur prix Nobel de physique. Elle se marie en 1948 avec Robert Rubin et continue d’étudier, à Cornell University. Vera Rubin aura encore l’occasion de travailler dans de nombreuses universités et instituts dans lesquelles les femmes n’étaient pas forcément bien acceptées. Il fallait mettre un peu le pied dans la porte avant de pouvoir entrer. Cette femme astronome quasi inconnue du grand public sera pourtant une grande spécialiste des galaxies, de leurs vitesses et de leurs mouvements. Son directeur de thèse n’est autre que George Gamov. Récipiendaire de nombreuses récompenses, Vera Rubin a eu quatre enfants, tous docteurs dans un domaine scientifique, notamment l’astronomie pour sa fille Judith ! Bref, une bien belle carrière dont bien des hommes pourraient rêver !
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